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que nous respirons

La pollution de l'air est causée par des gaz et des particules émis dans l'atmosphère par diverses activités humaines, telles que l'agriculture et la combustion inefficace de combustibles. Il existe également des sources naturelles qui contribuent à la pollution de l'air, notamment les particules de sol, la poussière et le sel des embruns.

Les polluants atmosphériques peuvent être émis directement par une source (polluants primaires) ou se former à partir de réactions chimiques dans l'atmosphère (polluants secondaires). Lorsque les concentrations de ces substances atteignent des niveaux critiques dans l'air, elles nuisent à l'homme, aux animaux, aux plantes et aux écosystèmes, réduisent la visibilité et corrodent les matériaux, les bâtiments et les sites du patrimoine culturel.

Les principaux polluants affectant la santé humaine sont les particules, l'ozone troposphérique (O3) et le dioxyde d'azote (NO2). Les particules fines qui nuisent à la santé humaine sont connues sous le nom de PM2.5 (particules d'un diamètre inférieur à 2,5 micromètres), qui peuvent pénétrer profondément dans les poumons et passer dans la circulation sanguine, affectant différents organes et fonctions corporelles. Ces particules peuvent être émises directement ou se former dans l'atmosphère à partir de différents polluants émis (par exemple l'ammoniac (NH3) et les composés organiques volatils (COV)).

L'ozone (O₃) est un polluant secondaire important. C'est un puissant irritant pulmonaire et il ralentit la croissance des plantes. C'est également un puissant gaz à effet de serre (GES). O₃ se forme dans la troposphère, près de la surface de la Terre, lorsque certains polluants précurseurs réagissent en présence de la lumière du soleil. Le méthane (CH₄), un puissant GES, est responsable d'une grande partie de la formation de l'O₃. Cet ozone troposphérique est différent de l'ozone de la haute atmosphère (stratosphère), qui nous protège des rayons ultraviolets du soleil.

Les oxydes d'azote (NOx) sont un groupe de composés chimiques polluant l'air, comprenant le dioxyde d'azote (NO2) et le monoxyde d'azote (NO). Le NO2 est le plus nocif de ces composés et est généré par les activités humaines. Il a un impact sur la santé humaine, réduit la visibilité atmosphérique et peut jouer un rôle important dans le changement climatique, à des concentrations élevées. Enfin, il est un précurseur essentiel de la formation de O₃.

De nombreuses villes ont mis en place des réseaux de surveillance qui mesurent en permanence les polluants atmosphériques dans le cadre de leurs systèmes de gestion de la qualité de l'air. Nombre d'entre elles communiquent régulièrement un indice de qualité de l'air (IQA) facile à interpréter, et souvent doté d'un code couleur, pour alerter sur les niveaux dangereux de pollution atmosphérique. Ces informations sont accessibles via des sites web, des journaux et des applications. Les pays définissent leurs propres indices en fonction de leurs propres normes de qualité de l'air. Ils ne sont donc pas comparables d'un pays à l'autre et sont conçus à des fins d'information du public.
La disponibilité de la surveillance de la qualité de l'air est inégale, tant au niveau mondial que régional. Cela s'explique par le fait que les moniteurs de haute qualité sont coûteux, tout comme le coût de la formation des personnes chargées de gérer et d'entretenir les réseaux de surveillance. Même dans les endroits où la surveillance est bonne, il y a des divergences. Par exemple, dans certaines régions d'Europe, les réseaux de surveillance sont très denses, alors que dans d'autres régions, les réseaux sont moins denses. Dans de nombreux pays en développement, il n'y a pas de surveillance officielle de la pollution de l'air.
Il est très important d'investir dans la surveillance de la qualité de l'air, car plus les réseaux sont étendus, plus nous disposons d'informations sur une ville, une région ou un pays. Ces informations peuvent s'avérer précieuses pour aider les gens à comprendre les niveaux de pollution de l'air là où ils vivent et à prendre des mesures pour réduire leur exposition à des niveaux nocifs. Elles sont également importantes pour les gouvernements, car elles leur permettent de prendre des décisions de planification à court et à long terme pour réduire la pollution de l'air
Dans de nombreux endroits, des entreprises privées mettent au point des appareils de surveillance de la qualité de l'air moins coûteux que les particuliers peuvent installer chez eux. Cela conduit à des réseaux de scientifiques citoyens qui rendent compte de la qualité de l'air et à des bases de données en ligne sur la qualité de l'air gérées par les citoyens.
Un certain nombre d'organisations internationales et de la société civile, ainsi que des entreprises privées, collectent et communiquent également des informations sur la qualité de l'air, souvent sur la base d'une combinaison de données de surveillance et de données satellitaires. Lorsque les informations locales ne sont pas disponibles, ces ressources peuvent être utiles pour comprendre le problème de la pollution de l'air dans votre ville ou votre pays.